Laver Cup : bonne ou mauvaise idée ?

Photo : Instagram officiel de la Laver Cup

La Laver Cup, cette compétition d’exhibition inspirée de la Ryder Cup en Golf et portée par Roger Federer, l’un si ce n’est le plus grand joueur de tous les temps, est de toute évidence un énorme plus pour le tennis mondial. D’autant plus qu’elle est arrivée à un moment où l’avenir de la Coupe Davis devenait incertain avant de se transformer en une Piqué Cup sans grand intérêt. 

Le principe est simple. Des joueurs européens affrontent des joueurs venant d’autres continents sur plusieurs jours. Des matches rapportent plus de points que les autres, des simples, des doubles, des stars, tout y est. Pour ajouter encore plus de charisme à cette compétition, chaque équipe est entraînée par une légende du tennis. L’Europe par Borg, le Reste du Monde par McEnroe, rien que ça. 

La Laver Cup est également le moyen de voir Federer s’associer avec ses plus grands rivaux Nadal et Djokovic, ça vaut le coup.

L’évènement change de lieu chaque année, ça démarre à Prague, puis ça passe par Genève sans oublier la case Etats-Unis avec Chicago et Boston.

L’ambiance est présente et les joueurs incarnent leur rôle à fond pour le plus grand plaisir des réseaux sociaux. On n’oublie pas les séquences mythiques de Nadal et Federer avec Tsitsipas et Fognini sur la chaise au changement de côté.

Mais il n’y a pas que du positif là-dedans. 

Premièrement, ça a lieu après l’US Open pendant des tournois 250 qui sont au calendrier ATP. Par conséquent, ces ATP 250 sont affaiblis sur plusieurs plans face à un tel événement que le Laver Cup. Il y a l’aspect financier (encore plus avec le Covid), le plateau du tournoi (les meilleurs partent pour la Laver Cup) et la visibilité avec les spectateurs qui vont vers l’élite donc la Laver Cup au lieu des ATP 250. C’est un dossier qui devrait être surveillé avec les changements prévus pour le calendrier 2023.

Ensuite, le format des matches est aussi une vraie question. Faire des matches en 2 sets gagnants avec super tie break dans le 3e set aussi bien en simple qu’en double, ce n’est pas le format classique.

A l’heure où certains veulent réduire le format des matches, supprimer les 5 sets (il y a quelques années, les finales des Masters pouvaient aller en 5 sets), créer des tournois qui dénaturent le tennis (l’Ultimate Tennis Showdown), le danger peut sembler plus proche qu’on ne le croît. Est-ce vraiment normal que Roland Garros reste le seul Grand Chelem à avoir encore les 2 jeux d’écart au 5e set ? 

Sans parler de l’automatisation du tennis avec la suppression des juges de ligne sur certains tournois…

Donc un grand oui à la Laver Cup mais pas à cette période de l’année. Et attention au règlement qu’il va falloir préserver dans le futur et à ce niveau, la tendance n’est vraiment pas à l’optimisme. 

Si la saison démarre avec l’ATP Cup pour aboutir sur la Laver Cup avec au passage des matches comme Mahut-Isner à Wimbledon, le tout avec des juges de ligne et une vraie Coupe Davis, ce sera un OUI général. 

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